Capturer l’infiniment loin

Depuis tout petit, je suis fasciné par l'espace. J'aimais passer des heures à regarder les étoiles scintiller dans le ciel nocturne, imaginant les galaxies lointaines et les mystères de l'univers ; lisant toujours plus de magazines à ce sujet. Cependant, je n'aurais jamais pensé avoir un jour la possibilité de capturer ces merveilles cosmiques moi-même. 

Tout a commencé en 2020, lorsque j'ai découvert l'astrophotographie. J'ai réalisé qu'il était possible de prendre des photos de l'espace avec un simple appareil photo, un trépied, beaucoup de patience et de pratique. J'ai commencé à m'informer, à chercher des conseils en ligne, à étudier les différentes techniques et astuces nécessaires pour réussir dans ce domaine.

Je me souviens encore de ma première nuit d'astrophotographie. J'ai fixé mon appareil photo sur un trépied et j'ai pointé l'objectif vers le ciel étoilé. J'ai appuyé sur le déclencheur, et j'ai attendu avec impatience que l'image apparaisse au dos de l’appareil. J'ai su à ce moment-là que j'avais trouvé un moyen de concrétiser ma passion.

Depuis ce jour-là, j'ai consacré des nuits entières à la capture des beautés célestes. Chaque photo est une nouvelle découverte, un nouveau défi, une nouvelle chance d'explorer l'infini. Je partage ici mon travail dans l'espoir d'inspirer d'autres personnes à découvrir et à apprécier la beauté de l'espace.

IC 1805 - Nébuleuse du coeur (SHO)

La nébuleuse IC 1805, également connue sous le nom de "Nébuleuse du Coeur", est une nébuleuse en émission située dans la constellation de Cassiopée. Elle est située à environ 7 500 années-lumière de la Terre et mesure environ 200 années-lumière de diamètre. La nébuleuse est principalement constituée d'hydrogène ionisé, qui émet une lumière rouge caractéristique, mais contient également d'autres gaz tels que de l'oxygène ionisé (bleu-vert) et du soufre ionisé (rouge foncé). La nébuleuse est également connue pour contenir des zones de formation d'étoiles massives, qui sont responsables de l'excitation du gaz dans la région et de sa luminescence caractéristique.

La palette SHO est une technique de photographie spécialisée utilisée en astrophotographie pour capturer les émissions de gaz ionisé dans les nébuleuses. Cette technique utilise trois filtres de bande étroite spécifiques pour capturer la lumière émise par les atomes d'hydrogène, d'oxygène et de soufre.

Le filtre SII (ion de soufre) est sensible aux émissions de gaz ionisé par des atomes de soufre. Le filtre H-alpha est sensible aux émissions de gaz ionisé par des atomes d'hydrogène. Le filtre OIII (ion d'oxygène) est sensible aux émissions de gaz ionisé par des atomes d'oxygène. Ces trois gaz sont très souvent présents dans les nébuleuses.

En utilisant ces trois filtres et en les combinant dans une image, on peut obtenir une palette de couleurs qui révèle les différentes émissions de gaz dans une nébuleuse. Cela permet de mettre en évidence les structures complexes et les détails subtils qui ne seraient pas visibles avec une simple image en lumière visible.

NGC 7000 est une nébuleuse en émission située dans la constellation du Cygne. Elle est souvent appelée la nébuleuse d'Amérique du Nord en raison de sa forme qui rappelle le continent nord-américain. Elle est particulièrement grande (12 fois la taille de la pleine lune !) et lumineuse. Facilement trouvable dans le ciel grâce à la taille et la forme de la constellation du Cygne qui rapelle celle d’une croix. Elle mesure environ 100 années-lumière de diamètre et se trouve à une distance d'environ 1 600 années-lumière de la Terre.

NGC 7000 - Nébuleuse d’amérique du nord (SHO)

IC 1396 - Nébuleuse de la trompe d’éléphant (SHO)

IC 1396 est une nébuleuse en émission située dans la constellation de Céphée. Cette nébuleuse s’etend sur environ 3 degrés dans le ciel (environ 6 fois la taille de la Pleine Lune), ce qui en fait l'une des plus grandes nébuleuses en émission visible.

IC 1396 est également connue pour abriter de nombreuses étoiles brillantes, dont certaines sont encore en train de se former. Ces jeunes étoiles émettent de puissants jets de gaz qui créent des structures intéressantes dans la nébuleuse environnante. En outre, IC 1396 est également associée à une région de formation d'étoiles plus petite, appelée la nébuleuse de la Trompe d'Éléphant, qui est visible sous forme de filaments sombres en forme de trompe dans la partie gauche.

NGC 7822 (SHO)

Cette nébuleuse boudée par la plupart des astrophotographes amateurs n’a même pas de nom autre que son numéro d’entrée dans le catalogue ! Cette nébuleuse en émission est située dans la constellation de Céphée, à environ 3 000 années-lumière de la Terre et s'étend sur environ 40 années-lumière.

C/2022 E3 (ZTF) - la comète verte

Lorsque j'ai appris que la comète C/2022 E3 ZTF allait être observable facilement, j'étais excité à l'idée de pouvoir la capturer en photo. Mais je n'imaginais pas à quel point cela allait être difficile. La météo capricieuse, la lune, et la pollution lumineuse de la ville de Lyon où je réside ne m’ont clairement pas rendu la tâche facile !

J'ai dû me résoudre à prendre la route, louant à trois reprises une voiture pour m'éloigner de la ville afin de trouver un ciel assez sombre et dégagé pour pouvoir capturer cette comète. Mais la persévérance a finalement payé : j'ai réussi à prendre des photos de C/2022 E3 ZTF dans toute sa splendeur.

La comète C/2022 E3 ZTF est une comète à longue période qui a été découverte pour la première fois en mars 2022 par le Zwicky Transient Facility (ZTF), un télescope situé en Californie. Elle est passée au plus près de la Terre le 1er février 2023, atteignant une magnitude d'environ 5, ce qui la rendait visible à l’oeil nu sous un très bon ciel, ou facilement avec des jumelles ou un petit télescope. Cette comète a une queue de gaz et de poussière qui s'étend sur des millions de kilomètres dans l'espace, et elle peut être observée en se déplaçant dans le ciel au fil des nuits. Capturer cette comète a été une expérience inoubliable pour moi, malgré les difficultés rencontrées. J’espère pouvoir capturer d’autres comètes dans le futur, car contrairement aux autres objets célestes, ces dernières ne seront visibles qu’une seule fois au cours de ma vie.

C34 - Nébuleuse du voile (HOO)

La nébuleuse du voile est la première nébuleuse que j'ai photographiée avec un appareil photo modifié spécialement pour l'astrophotographie. En enlevant le filtre présent devant le capteur, l’appareil photo laisse passer les ondes qui proviennent des émissions des nuages de gaz d’Hydrogène ionisé. C'est aussi la première nébuleuse que j'ai capturée avec ma lunette astronomique. La voir s'afficher sur l'écran de mon ordinateur après une capture de 5 minutes semblait presque irréél.

La nébuleuse du voile est le résultat d’une supernova qui s'étend sur environ 3 degrés dans la constellation du Cygne. Elle est située à environ 1 470 années-lumière de la Terre et a été créée par l'explosion d'une étoile massive il y a environ 8 000 ans.

La pleine lune battait son plein, des nuages en haute altitude voilaient légerement le ciel, mais j'ai quand même sorti le matériel astrophoto pour tenter de capturer la nébuleuse du croisssant. Je me suis même essayé à l’exercice du timelapse pour filmer ma monture suivre le ciel. Fort heureusement, les images étaient exploitables.

Cette nébuleuse est le résultat d'une étoile massive qui a épuisé son combustible nucléaire et est devenue une étoile Wolf-Rayet. L’étoile Wolf-Rayet centrale de NGC 6888 a produit un vent stellaire rapide et extrêmement puissant, éjectant de la matière dans l'espace et créant ainsi une bulle de gaz chaud et ionisé autour de l'étoile. Ce gaz ionisé produit des émissions de lumière visibles sous la forme de la nébuleuse que nous pouvons observer depuis la Terre.

NGC 6888 - Nébuleuse du croissant (HOO)

Grand champ sur Orion

La constellation d'Orion est l'une des constellations les plus connues et les plus reconnaissables dans le ciel nocturne. Elle est visible depuis les deux hémisphères et est facilement identifiable grâce à sa forme caractéristique en forme de sablier, composée de trois étoiles brillantes alignées verticalement au centre. Il y a de nombreux objets intéressant dans cette constellation. Je vais décrire les principaux. 

Orion est également connue pour abriter plusieurs nébuleuses et nuages de poussière. La plus célèbre de ces nébuleuses est la nébuleuse d'Orion (M42), une nébuleuse en émission brillante située dans la partie inférieure de la constellation, elle est facilement visible à l'œil nu comme une tache floue. Elle est située à environ 1 344 années-lumière de la Terre et mesure environ 24 années-lumière de diamètre.

La boucle de Barnard (Sh2-276) est une autre nébuleuse en émission et est située juste au nord de la ceinture d'Orion. Elle mesure environ 10 années-lumière de diamètre et est située à environ 1600 années-lumière de la Terre. Elle fait un arc de cercle entourant les autres nébuleuses.

Il y a également la nébuleuse de la Tête de Cheval (B33), une nébuleuse obscure située juste au sud de la ceinture d'Orion. Cette nébuleuse est constituée de poussière sombre qui bloque la lumière de la nébuleuse en émission IC 434 située derrière elle. La nébuleuse de la Tête de Cheval est un sujet populaire car elle crée un fort contraste entre la poussière sombre et le fond céleste brillant.

La nébuleuse de la Flamme (NGC 2024) est une autre nébuleuse en émission située à l'est de la ceinture d'Orion. Elle est également associée à un petit amas d'étoiles et est située à environ 1 500 années-lumière de la Terre.

M45 - Les Pléiades

Les Pléiades sont un amas d'étoiles ouvert situé dans la constellation du Taureau, à environ 440 années-lumière de la Terre. Il est facilement visible à l'œil nu sous forme d'une petite casserolle, souvent appelé les "Sept Sœurs". Sa forme est souvent confondue avec la petite ourse, qui est bien plus grande.

L'amas des Pléiades est composé d'environ 1 000 étoiles, dont la plupart sont jeunes et brillantes. Ces étoiles sont toutes nées à partir de la même nuée moléculaire et sont donc liées gravitationnellement les unes aux autres. Cependant, au fil du temps, l'attraction gravitationnelle entre les étoiles diminue et les étoiles se dispersent dans l'espace, ce qui signifie que l'amas des Pléiades finira par se dissoudre.

Les Pléiades ont été connues depuis l'Antiquité et ont été mentionnées dans de nombreuses cultures à travers le monde. Les Grecs anciens les ont associées aux sept filles d'Atlas et de Pléioné, d'où leur nom. Les Pléiades ont également joué un rôle important dans de nombreuses traditions autochtones, notamment chez les Amérindiens, qui les utilisaient pour planifier leurs activités de chasse et de pêche.

Bivouac sous la voie lactée

Un spectacle gratuit oublié de tous … ou presque. Voir la voie lactée, la galaxie dans laquelle nous sommes, de ses propres yeux étaient donné à tout le monde avant que l’éclairage artificiel envahisse nos nuits. Maintenant, il faut se rendre à des endroits spécifiques pour avoir la chance de la voir, et de la photographier.

C’est dans cette optique de voir la voie lactée plus belle que je ne l’ai jamais vue, que je me suis lancé dans ce petit périple en direction d’un sommet situé à 2000m d’altitude, relativement préservé de la pollution lumineuse de la vallée.

Avec un sac de 25 kilos chacun pour emporter le matériel et le nécessaire au bivouac, nous avons marché 2h sur 750m de dénivelé positif avec ma compagne, en quête d’un ciel un peu plus pur.

Une fois arrivés et installés, et le soleil couché, le spectacle peut commencer. On discerne très bien à l’oeil nu les nuages de poussière de la voie lactée. On parvient même à deviner des couleurs. Voir de plus en plus d’étoiles au fur et à mesure que l’oeil s’habitue à l’obscurité.

Malheureusement, même à une centaine de kilomètres de Lyon, on discerne encore son halo lumineux. Malgré une très courte nuit et la fatigue du voyage, ce fut une expérience mémorable.

M8 - Nébuleuse de la lagune

La nébuleuse de la Lagune, située à environ 5 000 années-lumière de la Terre, est une vaste région de formation d'étoiles dans la constellation du Sagittaire. Elle tire son nom de sa ressemblance avec une lagune terrestre. Cette nébuleuse est illuminée par la lumière émise par de jeunes étoiles massives en son sein.

À proximité de la nébuleuse de la Lagune, on trouve également la nébuleuse trifide (M20), qui forme un complexe nébulaire étendu. Ces deux nébuleuses sont des berceaux stellaires actifs, où des nuages de gaz et de poussière cosmique s'effondrent sous l'effet de la gravité pour donner naissance à de nouvelles étoiles.

Plus au nord, on retrouve la nébuleuse de l’oméga (M17) ainsi que la nébuleuse de l’aige (M16).

M33 - Galaxie du triangle

La galaxie du Triangle, également connue sous le nom de M33, est une galaxie spirale située à environ 2,7 millions d'années-lumière de la Terre dans la constellation du Triangle. Elle est voisine de notre propre galaxie, la Voie lactée, faisant partie du groupe local de galaxies.

La galaxie du Triangle est caractérisée par ses bras spirales bien définis, peuplés d'étoiles, de gaz et de poussière interstellaires. Elle abrite une grande diversité d'objets célestes, tels que des amas stellaires, des nébuleuses et des régions de formation d'étoiles. M33 est un laboratoire cosmique permettant aux astronomes d'étudier les processus de formation et d'évolution des étoiles dans un environnement galactique différent de celui de la Voie lactée.

M31 - Galaxie d’andromède

M31, également connue sous le nom de la galaxie d'Andromède, est l'une des galaxies les plus proches de la Voie lactée, située à environ 2,5 millions d'années-lumière de notre propre galaxie. Avec un diamètre d'environ 220 000 années-lumière, elle est également l'une des plus grandes galaxies connues dans l'univers observable.

M31 est facilement visible à l'œil nu depuis les zones sombres et éloignées des lumières de la ville. À travers un télescope, elle révèle une structure complexe composée de bras spiralés, de nuages de poussière et de gaz, et de zones de formation d'étoiles.

Le noyau de M31 est une zone brillante et dense, avec un trou noir supermassif au centre. Les bras spiralés s'étendent à partir du noyau et sont parsemés de régions de formation d'étoiles, où de jeunes étoiles chaudes et massives émettent une lumière intense et brillante. Les nuages de poussière et de gaz sont également répartis à travers la galaxie, créant des zones sombres qui contrastent avec la brillance des étoiles.

M81 & M82 - Galaxies de Bode et du Cigar

Difficile de photographier les galaxies depuis le ciel pollué de Lyon, mais pas impossible ! Après une dizaine de nuits à les photographier, je suis arrivé à un résultat que je qualifierais de convenable.

M81 et M82 sont deux galaxies situées dans la constellation d'Ursa Major, également connue sous le nom de Grande Ourse. Elles sont situées à environ 12 millions d'années-lumière de la Terre et sont souvent observées ensemble en raison de leur proximité apparente dans le ciel.

M81, également connue sous le nom de galaxie de Bode, est une grande galaxie spirale avec des bras bien définis. Elle a un diamètre d'environ 90 000 années-lumière et abrite un trou noir supermassif au centre. Les étoiles dans M81 sont relativement jeunes, avec une moyenne d'âge d'environ 100 millions d'années.

M82, quant à elle, est une galaxie irrégulière souvent surnommée la "Cigare" en raison de sa forme allongée. Elle est le résultat d'une interaction gravitationnelle avec M81, qui a déformé sa forme d'origine. M82 est également une galaxie starburst, ce qui signifie qu'elle abrite des régions de formation d'étoiles très actives. Elle produit un grand nombre d'étoiles massives qui émettent une lumière intense et réchauffent le gaz environnant, créant un flux de vent stellaire qui souffle des nuages de gaz et de poussière hors de la galaxie.

M101 : Galaxie du Moulinet

M101, également connue sous le nom de la galaxie du moulinet à cause de sa forme spirale, est une grande galaxie spirale située dans la constellation d'Ursa Major à environ 21 millions d'années-lumière de la Terre. Elle a un diamètre d'environ 170 000 années-lumière, ce qui la rend légèrement plus grande que la Voie lactée.

M101 est une galaxie très active, avec de nombreux amas d'étoiles, des nébuleuses en émission et des régions de formation d'étoiles. Elle contient également un grand nombre de régions HII, des nuages d'hydrogène ionisé qui émettent une lumière rouge caractéristique. Je n’ai malheuresement pas pu les capturer avec mon matériel à l’époque

De l’iris à la trompe

Le vendredi 21 Juillet se tenait une star party à lObservatoire François Xavier Bagnoud, en Suisse dans le Valais. Leur toute première. Histoire de pimenter un peu le weekend, ils ont organisé un concours de la plus belle astrophoto. Les règles étaient simples : maximum 2 photos par personne, prises entre vendredi 17h et dimanche 8h.

Malheureusement, la météo n’a pas été clémente, et nous n’avons eu que la nuit de samedi à dimanche pour photographier. J’avais choisi un cadrage un peu particulier, puisqu’il ne se concentre pas sur une seule cible, mais sur plusieurs, en les mettant en opposition. Une nébuleuse sombre sur la partie gauche, et deux nébuleuses en émission sur la partie droite.

Ce cadrage soigné a été une des raisons qui ont mené cette photo à la 1ere place du concours ! Ainsi, elle a été publiée dans la revue Ciel&Espace, dans le numéro 591.

Cette photo présent la nébuleuse de l’iris et de nombreux nuages sombres sur la partie gauche de la photo, ainsi que la nébuleuse de la chauve souris en vol, et de la trompe d’éléphant sur la partie droite.

WR 134

Un gros projet, puisque ce dernier a compte pas moins de 5 nuits complètes : capturer une étoile Wolf-Rayet.

WR 134 fait partie d’une classe d’étoiles appelées Wolf-Rayet, du nom des deux astronomes français qui les ont découvertes en 1867. Ces étoiles sont très massives, très chaudes et très lumineuses. Elles sont si puissantes qu’elles perdent constamment une partie de leur matière sous forme de vents stellaires, qui soufflent les gaz et la poussière autour d’elles. WR 134 est entourée d’une nébuleuse en forme d’anneau (en bleu au centre), qui est le résultat de ces vents stellaires. La nébuleuse brille par la lumière de l’étoile, qui ionise les atomes d’hydrogène et d’oxygène qu’elle contient. WR 135 ne fait « que » 5 fois la taille du soleil, mais est 40 000 fois plus brillante !

WR 134 est aussi une étoile variable, ce qui signifie qu’elle change de luminosité au fil du temps. On pense qu’elle a un compagnon invisible, peut-être une naine rouge ou une étoile à neutrons, qui orbite autour d’elle tous les deux jours environ. Lorsque le compagnon passe devant ou derrière l’étoile, il provoque une éclipse partielle qui fait varier la luminosité de WR 134. Cette étoile émet également des rayons X, qui sont des ondes électromagnétiques très énergétiques. Les rayons X proviennent probablement du choc entre les vents stellaires de WR 134 et ceux de son compagnon.

C’est une étoile en fin de vie, qui a déjà brûlé tout son hydrogène et son hélium. Elle est maintenant composée principalement d’azote, de carbone et d’oxygène. Un jour, elle explosera en supernova, libérant une énorme quantité d’énergie et d’éléments lourds dans l’espace. Ces éléments seront ensuite incorporés dans de nouvelles étoiles et planètes, comme la nôtre.

Eclipse solaire partielle

Quand j’ai appris qu’une éclipse partielle allait être visible à Lyon, j’ai d’abord été heureux de cette opportunité. Puis je me suis rappelé que je n’ai pas de matériel permettant l’observation du soleil. Je me suis un peu renseigné, et il semblerait qu’avec un filtre ND puissant, il est possible de capturer brievement l’éclipse. Je suis donc redevenu entousiaste à l’idée de photographier l’éclipse. Le jour même, tout espoir était perdu : météo France annonce un ciel couvert. Malgré tout, une petite éclaircie m’a permis de photographier cette éclipse partielle, même si quelques nuages passaient régulièrement. Quel ascenceur émotionnel ! On peut apercevoir des tâches solaires sur le soleil, qui sont des signes d’activité. Ce sont des zones plus fraîches sur la surface du Soleil qui sont causées par des champs magnétiques intenses.

C/2023 E1 ATLAS

Suivez le voyage de la comète C/2023 E1 ATLAS pendant une nuit entière. J'ai capturé cette comète très peu lumineuse pendant la nuit du samedi 11 août dans un endroit sans trop de pollution lumineuse. La comète a traversé M39, un amas d'étoiles ouvert. Elle ne reviendra pas avant 85 ans ! C'est une capture d’une vie, c'est ce qui rend ces comètes si spéciales à photographier.

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